ASPECTS
GEOGRAPHIQUES
La
Wilaya de Marrakech occupe un vaste domaine géographique,
couvrant une superficie de 14750 km2. Située, entre
la Latitude Nord 31° et la Longitude Ouest 8°, à une altitude
de 468 m par rapport au niveau de la mer, elle côtoie au
nord-est la Province d’El Kalaa des Sraghna, à l’est celle
d’Azilal, au sud-est celle de Ouarzazat, au sud-ouest les
Provinces de Taroudant et d’Agadir, à l’ouest la Province
d’Essaouira et au nord-ouest celle de Safi.
MORPHOLOGIE
:
L’espace
géographique de la Wilaya se compose de quatre morphologiques
principales:
1°-
La zone de pleine montagne :
Cette
zone est marquée par la chaîne de l’Atlas formant une barrière
dont les sommets atteignent jusqu’à 4000 m. La ligne de crête
vive dans la partie orientale et centrale s’abaisse vers
l’ouest avec un décrochement net, c’est l’arête dorsale
du Haut Atlas. Elle correspond essentiellement aux roches des
formations métamorphiques et éruptives. Les formes sont
nettes, les arêtes assez vives, les pentes très fortes. On
note cependant de nombreuses falaises surtout dans les
formations d’origine volcanique. Les points culminants sont le
Toubkal avec 4167 m, le Jbel Tarourt avec 4001 m et le Jbel Bou
Ouriol avec 3573 m.
2°
- La zone de bordure au pré-Atlas :
C’est
presque une zone de transition, le relief reste vif, souvent
abrupt et le contact avec la plaine est assez brutal dans la
partie orientale. Dans la partie occidentale le passage se fait
par frange colinéaire. Cette zone se situe entre 1000 et 2000 m
avec prédominance des formations marno-graisseuses et
calcaires. Aussi les marnes de Trias presque toujours salifères
correspondent à des formes massives, tandis que les calcaires
de Jurassique forment des reliefs compliqués et abruptes.
3°
- La plaine :
C’est
une sorte de glacis dont la pente générale, déjà douce au départ,
s’atténue de la montagne vers le Tensift. Mais cette plaine
s’achève en plateau vers l’ouest, s’exprimant en
ondulation et en lisière de montagne.
4°
- Les Jbilets :
Ce
sont des petites montagnes dont l’altitude ne dépasse pas
1000 m. La Wilaya de Marrakech s’y étend sur une faible
superficie dans les Ménabha au nord-ouest.
CLIMATOLOGIE
:
La
climatologie de la Wilaya de Marrakech se caractérise par :
·
un climat semi-aride
de type continental. Les amplitudes thermiques sont assez
importantes entre l’hivers et l’été : 45° comme température
maxima et 5° comme température minima.
·
Une faible pluviométrie
moyenne allant de 250 à 350 mm/an avec des variations
importantes interannuelles et intersaisons.
RESSOURCES
EN EAU
:
La
Wilaya de Marrakech dispose d’importantes ressources
hydrauliques composées essentiellement d’eau de surface et
d’eau souterraine.
1°
- Eau de surface :
En
effet l’eau de surface vient essentiellement de l’oued
Tensift qui se présente comme une gouttière élimée par le
versant Nord du Haut Atlas. Le régime des affluents du Tensift
est caractérisé par une variabilité saisonnière et
interannuelle importante : une grande partie des apports arrive
durant les périodes pluvieuses sous forme de crue, et durant la
saison d’été les débits sont très faibles et parfois les
oueds sont secs. Les crues se produisent soit en automne soit au
printemps.
Ainsi
l’apport moyen interannuel de tous les affluents du Tensift
est de 25,5 m3/s, soit 800 M de m3/an. A signaler que ces eaux
de surface sont généralement exploitées par un réseau de
seguias. Ce sont des ouvrages destinés à l’irrigation des
terres par les eaux superficielles se composant d’une prise
sur oued au fil de l’eau pour l’irrigation des parcelles
cultivées. Le volume moyen annuel dérivé par les séguias est
estimé à 560 Millions de m3, ce qui représente 70% de
l’apport de tous les affluents vers l’oued Tensift.
2°
- Eau souterraine :
Dans
les parties Nord de la Wilaya (Jbilet) la circulation d’eau
souterraine se fait dans des fractures et fissures ou dans la
tranche altérée des formations schisteuses et quartzites en présence.
Les réserves en eau y sont donc tributaires du degré de
fissuration, et sont difficilement chiffrables.
Néanmoins,
les reconnaissances entamées dans ces régions montrent
l’existence de possibilité d’alimentation en eau des
populations et du cheptel. Etant donné les spécifications
hydrogéologiques de Jbilets et de l’Atlas, l’évaluation
des ressources en eau n’intéresse que la plaine du Haouz,
lieu de la nappe phréatique.
La
capacité de la nappe dépend de son volume total et des porosité
effectives des différents niveaux quifères. La porosité
effective étant le pourcentage du volume total de l’aquifère
au volume d’eau qui peut être soustrait par drainage
gravitaire et par pompage. Considérons un coefficient de
porosité effective de 5%, une épaisseur moyenne constante de
100 m et une surface de la plaine (de l’oued Zat à l’oued
Chichaoua) de 3000 km2 : la capacité totale serait de 15
Milliard de m3.
La
nappe a considérablement baissée dans les secteurs de Targa,
Souihla, Sâada et l’Oudaya (30 à 40 m de baisse) phénomène
dû à la sécheresse d’une part et à une surexploitation
d’autre part. En effet quelque 10000 puits et forages
exploitent cette nappe pour les fins d’A.E.P., d’irrigation
ou d’industrie.
Ainsi,
il ressort du bilan de la nappe un déséquilibre entre les entrées
et les sorties et qu’un débit de 3000 l/s est soustrait de la
réserve propre de la nappe.
Population
:
Effectifs
|
1.602.884
Hab
|
Superficie
|
14.755
Km2
|
Densite
|
108,63
Hab/Km2
|
Population
active
|
170.376
hab.19%.
|
population
Agée de moins de 24 ans
|
62
%
|
|